Vous en avez revé, voici donc la veritable jeunesse d'Olaf ...
Olaf Tete de Buche est né le Jour du Gel, Semaine du Désordre lors de la Saison des Ténèbres), dans une chaumière au nord du Fort de la Vache Rouge le long de la rivière Heort Creek, affluent de la Creek. Il était un bébé très costaud et de par le fait, l’accouchement se passa très mal. Sa naissance eut raison de sa mère. Fou de chagrin, et malgré avoir eut un fils, le père d’Olaf fut pris de rage devant la perte de sa femme et, prenant Olaf avec lui, s’enfonçât dans les collines escarpées. Après une heure de marche, son père, Goladorf le Charbonneux, déposa dans un creux de rocher le nourrisson, et reparti. Immédiatement, le bébé commence à vagir pour protester mais sans succès, car le dos vouté, Goladorf retourne vers la chaumière, pour mettre en terre sa défunte épouse.
Alors que le troisième jour naissait, un vent particulièrement froid, une Tempete de Valind, descend du nord, soufflant vers le Fort comme rarement. Dans la chaumière, Goladorf, inconsolable, buvait seul du lait de vache fermenté. Les multiples outres qui jonchaient le sol indiquaient qu’il avait commencé depuis un certain temps, déjà.
Les coups résonnent sur la porte, et la porte s’ouvre dans une bourrasque de neige, avant meme que l’homme n’est put se lever ou dire quoique ce soit. Sur le palier se tient une vielle grand-mère, au visage buriné par le froid et la glace : Brygga Je-te-l'avais-bien-dit. Dans ces bras, un panier vide.
« Tu devrais avoir la honte qui te dévore, Homme du Clan, d’avoir ainsi repoussé le dernier don de ma petite fille. Ton fils braille encore à réveiller les géants, et tu bois pour ne pas l’entendre !!! »
Elle pose le panier au sol et lui tourne le dos.
« Prie pour qu’il crie encore quand tu le raccompagneras ici, car sinon, ta vie ne sera plus qu’un éternel hiver »
Lorsque Goladorf retrouva son fils, celui continuait à pleurer encore. Autour du rocher ou il reposait, déjà deux renards et un ours semblaient tourner autour, alléchés par la perspective du repas, mais inquiété par ce bruit strident et continu qui venait du dit repas. Goladorf les chassa sans mal, et rentra à la maison.
C’est ainsi qu’Olaf Tete de Buche commence sa vie dans le Clan de la Vache Rouge.
…
Gamin, Olaf dépassait ces petits camarades de plus d’une tete, et faisait déjà le poids d’un jeune adulte. Cependant, cet avantage de la nature était gâché par une nonchalance irritante, et une lenteur d’esprit crasse. Cela faisait qu’Olaf n’était pas très populaire, ni parmi les gamins de sa génération, ni parmi les adultes, qui le regardaient comme une gene, presque comme une honte.
De plus, Olaf avait développé un sens de la justice qui lui était propre. Il semblait s’enflammer pour des causes … triviales pour la plupart, et passer complètement à coté d’injustices flagrantes, aux yeux de ces copains, ou de son père. Ainsi, un jour, le meunier Toran Barbe-Noire, un homme important au Fort, croise la route du vieux alynx à moitié qui dormait depuis toujours sur le parvis du puit, non loin du Portail Sud. Le meunier, chasse l’alynx d’un bon coup de pied, faisant couiner l’animal de douleur et de surprise. Il n’avait pas particulièrement de raison de faire cela, juste une mauvaise journée. Olaf assiste à la scène et son sang ne fait qu’un tour. Il se plante devant le meunier et l’invective, lui demandant de s’excuser auprès de l’animal. Le meunier le pousse, en rigolant, mais Olaf s’entete. Il poursuit celui-ci jusqu’au moulin et reste planté devant sa porte. Dès que celui-ci sort, Olaf exige qu’il s’excuse, principalement en criant. Après deux jours, la situation exaspère le meunier, qui envoie deux apprentis rosser l’important. Olaf se fait battre comme plâtre, il résiste, mord, crache, donne des coups de poings. Les deux apprentis sont victorieux, mais mal en point tant le gamin c’est débattu. Olaf a été ramené chez son paternel.
Mais l’affaire n’en resta pas là. Le père ne voulait pas s’en meler, et donna tort à Olaf, sans le punir. Néanmoins, les apprentis, mal menés n’étaient plus en état de travailler parfaitement, ce qui déplaisait au meunier, avide en affaire. Aussi vint-il demander compensation au Charbonnier. Le Père l’envoya paitre, arguant que c’était une affaire entre le meunier et son fils, pas lui, et afin d’envenimer les choses, Olaf allât attraper le meunier sur la route et le caillassa copieusement.
Ainsi donc, le meunier porta l’affaire auprès des sages, afin qu’il soit fait quelque chose à l’encontre d’Olaf Tete de Buche, un fauteur de trouble. Nul ne voulait parler pour la défense, aussi jeune soit-il. Ni son père, ni aucuns dans le village. Seul un des gamins avec qui il trainait parfois, [Ragnar le silencieux] voulu parler, mais de par son âge, il n’eut pas le loisir de le faire. Ce geste toucha beaucoup Olaf, qui le verrons-nous plus tard, décida d’etre toujours du coté de [Ragnar le silencieux], quoiqu’il arrive.
De nouveau, le froid de Valind, venu des montagnes semble descendre sur le Fort et aux portes de la grande salle apparait la vieille Brigga Je-te-l'avais-bien-dit. Elle entre, clopin clopant, se frayant un chemin devant tout le monde pour se planter aux cotés d’Olaf. D’un geste brusque, elle lui colle une taloche derrière la tete avec une force qui le jette à terre.
Et de son bâton, elle pointe tour à tour l’ensemble des Sages de l’assemblée.
« Celui-là, il est pour moi !! »
Et se tournant vers l’assemblée, elle les regarde intensément. La plupart baisse la tete devant le regarde perçant. La vielle est considérée comme folle, mais bien peu ont le courage de s’y frotter.
« Un Jour, vous serez des vieux Alynx. Et la Déesse Rouge vous délogera définitivement d’un coup de pied !! Alors se jour-là, vous serez content que se gamin se dresse contre cette injustice »
Alors, la vielle femme repart vers la sortie, dans un silence gené. Sur le pas de la porte, elle s’arrete et se retourne, s’adressant à Olaf qui se relève, le nez ensanglanté.
« Quand t’aura des poils aux couilles, Je viendrais te chercher et t’emmener dans la montagne »
Puis elle repart, comme elle était venue.
De ce jour, Olaf n’en garde qu’un vague souvenir, mais maintenant, il suit aveuglément ce que dit [Ragnar le silencieux], meme si parfois le conflit entre cette loyauté aveugle et faire ce qui est juste lui provoque des crises catatoniques, tant il est incapable de prendre une décision.
Le temps à passer. Maintenant, Olaf à apprit le métier de son père et devient charbonnier comme lui. Goladorf, à physiquement bien baissé, et il se repose sur son fils pour toutes les taches physiques, mais gardant l’aspect marchand, tant Olaf est étranger au sens du commerce.
En vérité, Olaf est étranger à beaucoup de concepts, ce qui le rend difficile à fréquenter pour le Fort de la Vache Rouge.
Ce n’est pas qu’il est demeuré, mais, plutot lent et totalement dénué de retenu, de peur, de fierté, ou encore de second degré. Il ri beaucoup et fort, à condition que les circonstances soient explicites.
Par contre, la nature et l’activité de charbonnier ont fait d’Olaf un homme aussi grand, large et fort que résistant et dur au mal. Il domine toujours ces semblables d’une tete au moins et bien peu le dépasse. Ça musculature est puissante et forme des angles agressifs sous la peau bronzée, été comme hivers. Olaf aimant vivre nu depuis toujours, il s’est exposé aux rigueurs de chaque saison avec la meme constance. Ce manque total de pudeur fut difficile à combattre et seul ces copains proches ont réussi à obtenir de lui qu’il porte braies, tunique et bottes quand il descend au Fort. Seul un visage poupon encadré de longs cheveux noir bouclés montre qu’il n’y a pas encore si longtemps, il était un gosse, malgré qu’il vienne de feter ces 17 ans.
Mais Olaf, malgré ces qualités d’athlète, ne faisait pas un bon soldat. Lorsqu’il s’entrainait avec les autres, son manque de discipline, une certaine lenteur d’esprit et le manque de sens de préservation faisait qu’il y avait souvent des accidents. Olaf n’aimait pas qu’on lui dise quoi faire, de toute façon, sauf bien sur si cela venait de [Ragnar le silencieux]. et parfois, la complexité d’une tâche, ou l’imprécision d’une situation le mettait en colère et alors, il devenait simplement hors de controle, dévastant tout sur son passage aveuglément, jusqu’à etre calmé.
Le guerrier en charge de la formation des futurs défenseurs du clan, Kernalda Autres-Voies ne désespère pas néanmoins, et c’est imposé comme geist de réussir à faire d’Olaf l’arme absolue du Clan. Dès qu’elle le peut, elle le convoque ou va le trouver en foret, afin de faire pratiquer Olaf, encore et encore, et encore …Jusque là avec assez peu de succès, il faut l’admettre. Ces dernières idées en date penchent pour l’utilisation d’un bouclier, suffisamment grand et lourd pour etre utilisé de façon défensif et offensive.
Quand aux factions qui jouent des coudes au sein du Clan …. Comment dire. … Olaf y est étranger. En fait, il ne s’en est pas rendu compte. Il ne sait pas que tout à chacun ont des vus différentes sur le devenir du village, face à l’expansion de l’Empire. Très enfouie au fond de lui, on pourra peut-etre déceler une inclinaison pour Tempete Conquérante, mais de toute façon, Olaf dira ce que [Ragnar le silencieux] dira, par principe.
Concernant le sexe opposé, Olaf, du haut de ces 17 ans, a également du retard !! Non pas qu’il ne s’y intéresse pas, non, au contraire !! On pourrait dire qu’il a meme un cœur d’artichaut, tombant éperdument amoureux quasiment à chaque passage au Fort de la Vache Rouge.
C’est qu’Olaf ne sait pas quoi faire. Il n’est pas vraiment timide, puisqu’il n’à aucune retenu, mais lorsqu’il tombe amoureux (c'est-à-dire à chaque fois) le sentiment qui l’assaille lui enlève le reste de sociabilité qui le vernit et il se retrouve à sourire béatement, généralement sans bouger de peur que la sensation bienheureuse mais étrange parte, et sans rien dire.
Et qu’en on a le physique d’Olaf, on attire une certaine convoitise de la part de la gente féminine, à défaut de curiosité (aucune femme entre 14 et 45 ans du Fort de la Vache Rouge ne l’à pas, pas vu nu à maintes reprises), mais là encore Olaf ne semble pas vraiment savoir se qu’on attend de lui et quand.
Entendons-nous bien : tout lui à été expliqué à plusieurs reprises, en détail, que ce soit par ces camarades ou des petites aventurières de passage, mais sans succès. Tout fonctionne mécaniquement, comme parfois des témoins involontaires l’on rapportés, mais jamais le bon moment, ni quand il le faudrait.
Dernièrement, une nouvelle venue, Swena la Droite, l’apprentie guérisseuse à déjà publiquement exprimé son intéret pour ce gros nounours d’Olaf, et à entreprit une éradication systématique de la concurrence, le temps qu’elle trouve un moyen de prendre les choses en mains (sens propre comme figuré).
Bien sur, Olaf ne le sait pas, Swena la Droite fait partie des filles dont il est amoureux au moins une fois tout les trois mois, comme toute les autres, et au niveau interprétation de signaux …
….
Après une lune de fébrile attente et une semaine de préparation, le grand jour pour des dizaines d’adolescents allait enfin arriver : Le jour de la confirmation de leur Dieux tutélaires !! L’évènement pour le Clan de la Vache Rouge était d’importance, car tous ces jeunes étaient ceux qui conduiraient le Clan sur le chemin de la gloire et de la prospérité.
D’avis d’Anciens, la cuvée n’était pas sans talents, voir meme quelques éléments semblaient destinés à de grande choses !!
Loin de cette agitation, Olaf coupait et brulait le bois nécessaire au charbon. Il avait déjà été averti, plusieurs fois, de la date, mais Olaf n’avait pas bien compris de quoi il en retournait, ne voyait pas pourquoi il devait se rendre au Fort de la Vache Rouge, ou il n’était pas souvent le bien venu, et de plus, il devait faire bouchées doubles, car il savait confusément qu’il devrait s’absenter pendant un certain temps, suite cette cérémonie. … Bref, Olaf était loin d’etre pret lorsqu’on vint le chercher en catastrophe.
C’est la jeune apprentie Guérisseur Swena la Droite qui se proposa pour aller chercher ce lourdaud d’Olaf. De toute façon, les autres étaient tout à leur préparation, et aucuns ne semblaient disposés à perdre du temps avec Olaf. Certains murmuraient également que le garçon avait été marqué dès sa naissance et qu’il était déjà maudit par Valind. Mais comme cela n’est pas bon de dire ces choses là, on se contentait de les murmurer. Après tout, le gamin était con comme une buche et turbulent comme un jeune taureau, mais son bras ne pouvait pas etre ignoré quand viendra l’heure du combat (meme si … faudra etre sur de le mettre dans la bonne direction lors du combat)
Swena trouva Olaf à l’orée de la foret. Il tirait un traineau de rondins d’acacias sur le chemin qui menait à la cascade, juste avant la maison de son père. Olaf avait natté ces cheveux, ne portait que des brais de peaux et une bande de cuir sur les épaules, pour se protéger des cordes du traineau. Chacun de ces muscles jouaient sous l’effort, luisant de sueur sous le soleil déclinant. Olaf tirait le traineau avec une puissance brutale, primale, sans essayer d’éviter les racines ou les rochers, ouvrant un nouveau sillon dans le chemin existant.
Swena se mordit la lèvre en espionnant le jeune homme, et une rougeur de plaisir teinta ces joues. Après plusieurs minutes à savourer son spectacle, la jeune femme se reprit et intercepta Olaf en lui criant dessus, quand a son manque de mémoire, son manque sérieux, son manque de considération et qu’il allait louper le moment le plus important de sa vie peut etre !!
Olaf acquiesça. Oalf était toujours d’accord tant que cela lui paraissait juste. Ce que Swena disait était vrai, donc Olaf était d’accord. Il regardait la jeune femme, penaud.
« Faut faire quoi alors ? »
Swena leva les yeux au ciel et maudit Orlanth d’avoir créé un benet aussi beau et fort !! Elle entraina Olaf vers la cascade.
« Décrasses toi !! Je vais chercher un truc un peu mieux pour t’habiller !! Dépeche-toi ! »
Pendant se temps là, sur la route du Fort, l’ancienne Brygga Je_te_l’avais_bien_dit allait d’un pas ferme. Son visage buriné par le vent et le froid était souriant. Contre toute attente, aujourd’hui, Valind allait avoir un poulain. Ou plutot, un jeune taureau. Pas le plus malin du troupeau, pour sur, mais certainement un des plus terrible défenseur du Clan quand le jour viendra. Et cela, elle allait s’en assurer, n’en déplaise à tout ces coincés du cul d’Orlanthi.
La vielle souriait encore quand elle franchit les porte du Fort de la Vache Rouge, elle souriait toujours quand elle rejoint les Anciens pour prendre une place, malgré les protestations sans convictions de certain. Et son sourire s’élargit encore plus, lorsqu’Olaf Tete de Buche arriva le dernier dans l’assemblée des jeunes adultes.
** Celui là est à nous …Grâce soit rendu à Valind. On va en baver, mais on va en faire un Héros …**
Et le rituel commençât, terrible pour les jeunes …
Plus tard, une vielle femme et un jeune homme marchaient vers les collines. La vielle devant, sautillait presque. L’Homme, les épaules courbées, regardait souvent derrière lui, l’air attristé.
« J’ai pas finit de rentrer la coupe de bois et le faut que je surveille le charbon, madame, c’est long comment déjà l’initiation avec monsieur Valind ? »
Et la vieille de répondre, enjouée.
« Cela prendra le temps que ça prendra !! Ne t’en fait pas pour ton bois, gamin !!, t’en fait pas … »
« D’accord, madame »
…
