Retours de séances
Séance 1
Lucie, interne en médecine, Euthanatos
Tayiun Shen, historien, Akashite
Luc la Clé, mécanicien, Fils de l'Ether
Yen Yen, hackeuse, Adepte du Virtuel
Edryc, homme d'affaires, Ordre d'Hermès.
Journal d'Edryc :
Chevreuse, Août, Dimanche matin.
Nuit calme et reposante après les excès d'hier. Ce matin, Georges me remet une convocation au Conseil des Mages, sous le
musée de Cluny, à Paris. Carrément inhabituel, je fais donc demander ma Porsche (la 911 noire, ma préférée) et une cravate de soie rouge.
Je file donc sans tarder à mon rendez-vous (quelle idée, aussi tôt un dimanche matin ? En plus j'avais un golf à 15h, c'est pratiquement raté), laissant mon petit bolide dans un parking hors de prix mais bien surveillé.
Hélas, personne ne m'a indiqué comment passer du Musée au Conseil, mais visiblement je ne suis pas le seul convoqué et donc puis m'adjoindre au mouvement en suivant deux jeunes femmes, une asiate au look punk et l'autre beaucoup plus européenne et classique. Lucie et Yen Yen, comme je l'apprendrai plus tard.
Dans la salle d'attente où nous sommes introduits, un certain nombre de personnes attendent déjà : un homme à la coiffure improbable, perdu dans la manipulation d'un mécanisme étrange, une femme couverte d'une abaya ne laissant voir que d'étranges yeux jaunes et discutant apparemment dans le vide, une autre jouant seule face à un damier... Une grande verrière donne sur un jardin, alors que vous sommes supposés être en sous-sol. Visiblement, nous sommes dans un lieu de Pouvoir. Partout ailleurs, toutes ces anomalies cumulées auraient probablement provoqué un paradoxe.
Outre les deux jeunes femmes, un homme un peu dépenaillé est venu (il s'est immédiatement passionné pour le mécanisme de l'homme à la coiffure en pétard), puis enfin encore un asiatique, d'une trentaine d'années. Le genre discret que personne ne remarque.
Nous avons fini par être reçus par L'Archimage Janus en personne, pour nous voir confier, à tous les cinq (Lucie et Yen Yen, Tayiun l'asiatique discret, Luc l'homme dépenaillé qui s'est avéré être une sorte de mécanicien, et moi-même), la mission de transformer une maison acquise par le Conseil en Refuge pour pouvoir abriter des Mages (dont nous-mêmes, le cas échéant) de la Technocratie. L'adresse :
9 impasse des violettes, 75018.
Hors Luc qui devait partir manger avec son épouse (ils sont très proches), nous avons donc profité des installations du Conseil pour nous réunir et établir quelques axes d'approche : protection physique, virtuelle, magyque...
Nous avons fini pas nous séparer, d'un côté Lucie et Yen Yen allant directement sur place, de l'autre Tayiun et moi passant faire quelques recherches à la
bibliothèque Richelieu. Je leur ai mis Antoine et la limousine à disposition pour faciliter les déplacements.
De notre côté, nous cherchions surtout des renseignements sur les modes de protection des refuges : surtout les glyphes et autres runes de protections, semble-t-il, mais cette bibliothèque ne reflète bien sûr que surtout les méthodes hermétiques.
Nos recherches finissent par être interrompues par un appel de Luc, qui avait des soucis urgents avec sa femme, et quelque chose de lié à la technocratie : je l'ai donc envoyé immédiatement vers HéliSafe, le temps de trouver une mesure adéquate. Là, les ennuis ont réellement commencé : j'ai fini par apprendre, après avoir rejoint Yen Yen et Sophie, que Sérafina, l'épouse de Luc, est une Dormeuse informée de toute notre organisation. Aïe. Le genre de soucis que l'Ordre, et je suis bien placé pour le savoir, règle généralement avec une baignoire, de l'acide, et un chaudière. Quoiqu'il semble localement y avoir des variantes à base de bloc de béton et de plongée sous-marine impromptue. Bref...
Yen Yen se propose de faire disparaître toute existence numérique de Sérafina, et d'utiliser ses contacts (un certain Johnny51, semble-t-il) pour "nettoyer" cette dernière de tout traceur. De là, je lui fait profiter d'une rétribution d'actionnaire en lui offrant trois semaines dans
cet hôtel de luxe guadeloupéen que je me réservais :
Quitte à se cacher, autant le faire dans un cadre agréable. Bon séjour, Madame Françoise Dupont (ah non, "Pétronille Fanto" selon la réservation, tiens ?).
Côté Impasse des Violettes, nous avons découvert un taudis ruiné par plusieurs décennies d'abandon et de squats. Non seulement inhabitable, mais d'une saleté repoussante. Je dois pouvoir y faire quelque chose, à la réflexion... Il me semble me rappeler quelques manipulations enthropiques sur le sujet. Yen Yen a fait d'étranges remarques sur un "nettoyage" dont pourtant je ne vois aucune trace : "
une étrange absence de magie dans la maison, comme la poussière dans une salle d'op....". Il va falloir que j'envisage ça hermétiquement.
Dans l'immédiat, j'ai fait commander un gardiennage (deux vigiles, Jean-Jacques & Michel, apparus dans l'heure) et surtout une réparation des ouvrants et un décapage des murs (interne et externe) par
une société (j'en suis actionnaire, autant en vérifier l'efficacité) dont je vérifierai la présence dès demain matin à 7h30. Je veux que nous puissions évoluer dans cette bâtisse sans risquer le tétanos ou une aiguille infectée, au plus vite.